Marino Proche de l'Italie, je l'étais dans mes

Marino

Proche de l'Italie, je l'étais dans mes racines : j'écoutais l'histoire italienne de mes grands-parents, de leur paysannerie jusqu'à la découverte du monde de l'usine, en France.

Mon père racontait l'histoire de son père, qui réussissait son jardin en jettant à la volée, les graines, que la Nature se chargerait de faire pousser alors que, ses voisins ne parvenaient à rien, dans ce petit bout de jardin que la France leur avait donné.

Le respect de mon grand-père italien pour la France se ressentait dans ce désir de donner le meilleur de lui-même : dans la moindre tâche, le moindre lieu. Mon unique souvenir de l'homme est justement dans ce jardin, je vois encore son approche de moi, d'une si grande douceur, le calme de l'esprit pouvait nous rassembler, peut-être pour toujours. Je le vois placer à ma gauche, une marguerite qu'il a. Il la pose délicatement derrière mon oreille et je le regarde, alors qu' un soleil bienfaiteur m'oblige à cligner des yeux. Je le regarde. Du haut de mes trois pommes, je sais qu'il me donne quelque chose de lui-même : un cadeau précieux, sans nom.

Marino était mon grand-père. Marino jouait de la mandoline. C'est mon oncle, Robert qui a gardé l'instrument. Marino venait d'une fratrie de cinq fils. Son père, donc mon arrière grand-père fût le premier à avoir traversé la fontière alors que l'Italie connaissait des heures difficiles. Nous possédons une seule photo de l'arrière grand-père.

Le père de Marino est l'homme du premier plan. Je recherche maintenant des photos de mon grand-père.

Comments

[Carlotta]

Qu'est-ce-qu'ils portaient bien la moustache!